Les discussions salariales pour 2024 dans la branche PRAJ (Professions Réglementées des Auxiliaires de Justice) viennent de s'achever sur une note de profonde déception. Après quatre réunions de négociation, les propositions du collège patronal semblent non seulement insuffisantes mais aussi déconnectées des réalités économiques actuelles.
Contrairement à la méthode habituelle de revalorisation de la valeur du point, cette année, l'approche retenue a consisté à proposer des augmentations par niveau. Cette stratégie a conduit à des disparités marquées : seul le niveau 1, qui concerne un petit nombre de salariés, a bénéficié d'une revalorisation significative. Pour les autres niveaux, les augmentations se limitent à 2 % pour le niveau 2, 1 % pour le niveau 3, et 5 % pour les cadres, en raison de l'évolution du Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale (PMSS).
Un manque de considération face à l'inflation
Ces propositions arrivent après une période où la valeur du point n'a pas été revalorisée depuis 2019, et où l'inflation a pesé lourdement sur le pouvoir d'achat des salariés. Malgré l'instauration de la nouvelle classification qui a apporté quelques ajustements, elle reste bien loin de compenser la flambée des prix de ces dernières années.
La dernière offre du collège employeur est une augmentation de seulement 1,5 % à partir du 1er octobre, sans effet rétroactif pour le début de l'année 2024. Ce manque de volonté de compenser réellement la perte de pouvoir d'achat montre un désintérêt flagrant pour les enjeux sociaux.
Des négociations bloquées, une absence de dialogue social
Le collège patronal, représenté par un greffier de commerce, s'est montré peu enclin à faire des concessions, refusant notre demande d'une augmentation de 2 %. Cette attitude illustre une résistance tenace à toute forme de progression salariale significative, alors que les employeurs continuent de privilégier leur volume d'activité et leurs profits.
Il est également important de souligner que, dans la branche des personnels des greffes des tribunaux de commerce, aucun accord de prévoyance n'a encore été trouvé. Ce manque de couverture prévoyance est une autre preuve du peu de considération accordée au bien-être des salariés de la branche.
La CFTC reste mobilisée
Face à cette situation, la CFTC Droit et Chiffres continue de se mobiliser pour défendre les droits des salariés et obtenir une juste reconnaissance de leur travail. Nous avons besoin de rééquilibrer la balance et de rétablir un dialogue social sincère qui valorise le personnel des auxiliaires de justice.
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